Au théâtre de l'épée de bois, nous avons rencontré l'absurde
Le Château des Clandestins
Pièce de Fernando Arrabal au Théatre du Soleil, que nous avons visité avant de voir la représentation... et de rencontrer l'auteur.
Auteur dont le magnifique portrait vous est présenté ici
→
Contemporain d'Eugène Ionesco, de Salvadore Dali , d'Andy Warhol ou encore d'Oscar Niemeyer, Fernando Arrabal est un poète, cinéaste, dramaturge et romancier né en Espagne, en 1932, et résidant en France depuis 1955.
Auteur d'un "théâtre fou, brutal, clinquant, joyeusement provocateur [...] il est sans doute le seul à avoir poussé la dérision aussi loin. Profondément politique et joyeusement ludique, révoltée et bohème, elle est le syndrome de notre siècle de barbelés et de goulags : une façon de se maintenir en sursis." Dictionnaire des littératures, éd. Bordas.
Figure emblématique, orateur fascinant, personnage à la fois timide et extaverti, Fernando Arrabal est un personnage curieux, empreint de mystère... Il demeure de notre rencontre avec lui l'impression fugace que laisse un rêve le matin, au réveil.
« Je suis à l’entière disposition des immigrants » aime à déclarer Lerry, la duchesse propriétaire du château. Et ce n’est pas peu dire. Imbibée d’alcool et dopée à l’ecstasy, elle affirme fièrement : « Je suis leur petite pute ». Mi-clown, mi-châtelaine dépravée, elle héberge une quarantaine de clandestins dans l’enceinte de son château. Parmi eux se trouve Michet. Lui, c’est sa « mer de corail », sa « liqueur de jouvence », sa « cithare céleste » et le plus ancien des réfugiés. Sauf que les autorités n’ont qu’un but : neutraliser Michet considéré comme le plus dangereux des terroristes.
"Avec ce texte, Fernando Arrabal pousse la dérision plus loin que loin : la carcasse de nos sociétés avancées se trouve carbonisée sur la rampe festive de sa révolution permanente." Théâtre de l'Epée de Bois
N'avions nous pas dit que nous avions rencontré Monsieur Fernando Arrabal ? Il me semble oui... Exactement, nous avons rencontré le grand Fernando Arrabal ! Il était tard, mais peu importait, tous les yeux étaient braqués sur cet homme charismatique de petite taille (comme quoi, la taille ne juge aucunement de la grandeur d'un homme, et moi je vous dis que si l'on mesurerait comme cela, Fernando Arrabal ferait au moins quatre mètres cinquante)
Le voila en face de vous dans le hall du théatre :
Il nous a été donc possible après le spectacle d'en savoir un peu plus sur ce personnage quelque peu intrigant... L'occasion rêvée pour nous de lui poser tout un tas de questions ainsi que de lui demander des autographes...
Un véritable honneur pour nous d'avoir pu "toucher du doigt" monsieur Arrabal ! Ce qui n'aurait peut être pas pu être sans l'option d'Histoire des Arts !